Récits fantastiques

DE QUOI FRISSONNER…
Nouvelles fantastiques réalisées par les élèves de 4eA

Le syndrome grippal

Je m’appelle Carla, j’ai 17ans, je suis de petite taille, ma chevelure est de couleur brune, je suis mature, je porte des lunettes de forme ronde, mon nez est crochu. Mes yeux sont d’un bleu éclatant, ma bouche que l’on aperçoit à peine, est de couleur rosée. Je vis dans une longère en pierre. Mes parents sont séparés. J’ai une grande sœur qui se prénomme Audrey ainsi qu’un petit frère, Lucas. J’avais une vie banale comme celle d’une simple lycéenne qui allait passer son bac jusqu’au jour où je ne me sentis vraiment pas bien. J’avais des crampes au ventre, un mal de tête qui me hantait, des courbatures, je me sentais affaiblie. Il ne faisait pourtant pas vraiment froid cet hiver mais j’avais constamment des frissons, cela devait être dû à cette fièvre qui ne baissait pas et qui faisait monter ma température corporelle au-dessus des 40º. Obligée de rester alitée, je me demandais quand ce cauchemar allait se terminer ? J’avais des révisons à faire, je ne pouvais rester couchée éternellement !

Au bout de cinq jours, je sentis que mon état se dégradait, ma mère prit la décision de me faire hospitaliser d’urgence car cela ne pouvait plus durer une journée de plus. La grippe que j’avais contractée nécessitait plus de soins. L’après-midi, à l’hôpital, je me sentais seule.

Le soir je ne pus rien avaler, ma température ne baissa pas. Je m’ennuyais jusqu’à ce qu’on vienne enfin me rendre visite c’était mon arrière grand mère, cela me troubla autant que cela me fit plaisir. Mon arrière grand mère se prénommait Rose. Sur les photographies que j’avais pu voir, c’était une femme de petite taille, elle avait les cheveux qui grisonnaient, mi-longs ainsi que ondulés. Elle avait un visage ovale qui comportait des yeux de couleur noisette, elle avait le même nez que moi, crochu. Elle avait une bouche pulpeuse de couleur rouge vif. Ces pommettes de couleur rosée, laissait apercevoir de jolies taches de rousseur. Ma mère m’avait dit qu’elle avait un grand cœur, mais pouvait être aussi très rancunière. C’était une femme active qui ne tenait pas en place. Elle avait trois enfants : François, Marie et Jeanne qui était ma grand mère. Sur le portrait qui trône sur le meuble de la salle à manger, elle porte fièrement un foulard fleuri et multicolore que ma mère lui avait offert. Mon arrière grand-mère l’adorait.Je l’invitai à s’assoir puis m’assis à côté d’elle. Nous commençâmes à parler de choses et d’autres. Elle me prit dans ses bras, me serra fort et me dit qu’elle m’aimait tant. J’étais tellement heureuse de la voir, de la sentir près de moi que je m’endormis dans ses bras.

Le lendemain matin, ma mère vint me rendre visite, cela me fit un bien fou de l’avoir elle aussi à mes côtés. J’étais si enchantée de lui faire part de la visite de mon arrière grand-mère que je commençai à tout lui raconter, quand tout à coup ma mère s’exclama :
« Ce n’est pas possible Carla ! »
Je rétorquai :
« Mais maman je l’ai vue, elle était présente à mes côtés, je lui ai parlé, je l’ai serrée dans mes bras, elle m’a même dit qu’elle m’aimait. »
Ma mère reprit :
« Carla, ton arrière grand-mère est décédée il y a bien longtemps maintenant, ceci était un rêve, ou même une hallucination due à tes poussées de fièvre. »

Je me retournai vers ma mère, et je la vis en état de choc, je lui demandai ce qu’il se passait :
« Maman que t’arrive-t-il ? »
Ma mère répliqua :
« Le foulard que je lui ai acheté et qu’elle aimait tant est posé sur la chaise près de ton lit. Où l’as-tu trouvé ? »

Je n’avais jamais vu ce foulard si ce n’est en photo autour du cou de mon arrière grand-mère, sur le meuble du salon.

Aubade, Lison, Marine et Yuna


LE MANOIR HANTÉ

Je m’appelle Ariste, j’ai 14 ans j’habite à Elven. Le premier juin 1930, mes parents m’envoyèrent chez mon oncle Joh qui habitait à Jersey, dans un manoir qui me glaçait le sang avec ses couloirs sombres, sa façade terrifiante et ses grandes pièces vides ! D’ailleurs mon oncle était lui aussi très particulier. Il était grand, mince et bossu. Il avait des cheveux blancs avec une calvitie, ses sourcils se montraient épais et broussailleux et se rejoignaient en haut de son nez qu’il avait long et crochu. Ses yeux globuleux et de couleur marron, ses paupières gonflées par la fatigue lui conféraient un caractère étrange. Sa bouche était petite contrairement à ses longues dents qui étaient pointues et affinées. Sa démarche proche de celle d’un canard le faisait boiter.

Epuisé par des nuits blanches à répétition à cause de la porte de ma chambre qui grinçait à longueur de temps, je décidai d’aller me coucher tôt pour récupérer. Cette nuit d’orage, je me réveillai en sursaut, plein de sueur car j’avais fait un cauchemar bien étrange. Soudainement, je vis de la lumière sous la porte, je décidai d’aller voir ce qu’il ce passait. Je vis mon oncle qui tenait une bougie à la main, je le suivis jusqu’à une chambre. Sous un tapis se trouvait une trappe où il pénétra. Elle menait à des catacombes et dans celles-ci j’entendis des murmures inaudibles. C’était mon oncle et un fantôme ! J’en suis certain ! Il était transparent et blanc. Je décidai de les écouter. Le fantôme murmura :

–Tiens, je te donne cette bague verte émeraude, elle appartenait à maman jusqu’à ce qu’elle ne disparaisse subitement.

D’un coup le fantôme me vis et je partis en courant. Une soudaine douleur me vint à la tête. Je courrais toujours quand je trébuchai à cause des plis du tapis du salon. Je me cognai la tête sur le bord de la table, puis je perdis connaissance.

Je me réveillai dans mon lit, soulagé de n’avoir fait qu’un cauchemar. Je décidai d’aller prendre un petit déjeuner pour me ressourcer. Je vis alors mon oncle qui me salua. Il portait une bague verte émeraude au doigt qui ressemblait étrangement à celle que j’avais vu dans mon rêve cette nuit là….

Evan, Ewenn, Mathéo, Owen


La demeure du chevalier

J’étais dans un petit bar de Vannes que j’avais l’habitude de fréquenter. Il était peu accueillant, sombre, humide. La tapisserie se décrochait et les murs s’effritaient. Il s’agissait également du repère de nombreux alcooliques qui venaient pour oublier leurs soucis du quotidien. Ce qui étit sans aucun doute mon cas, car depuis mon accident de voiture, le décès de ma fille, le divorce d’avec ma femme et mon burn-out, comment vous dire que je n’étais pas vraiment au meilleur de ma forme. Après de nombreux verres d’alcool, je sortis du bar en question. C’est alors que je tombai nez à nez avec mon ami Vincent. Il était grand, sa barbe rousse était digne de celle d’un viking, son crâne rasé révélait son teint sanguin. Il était carré, musclé. Je lui tendis la main pour le saluer, maisil ne me répondit pas. Son regard noir me fit comprendre qu’il n’était pas content de me voir ivre. Il s’écria :

–Ça fait quatre fois que je te vois dans cet état cette semaine !
–Je ne vais pas bien en ce moment, me défendis -je.
–Je sais, je sais…
Après dix secondes de réflexion, il me déclara :
–Tu sais quoi, tu devrais partir en voyage… pas loin ne t’inquiète pas, par exemple euh … l’Allemagne ?
–Nan.
–Les pays bas alors ?
–Nan, trop loin.
–C’est bon, je sais ! Jersey !
–C’est où Jersey ?
–Tu verras, il s’agit d’une super île, j’y suis allé il y a trois ans. Je te réserve ton bateau.

Le lendemain matin, je me réveillai grisé, chez Vincent. J’avalais un petit déjeuner que mon ami m’avait tendrement préparé, ainsi qu’un cachet d’aspirine qu’il m’avait discrètement posé sur la table. Ensuite, il me rappela qu’il m’avait acheté des places de bus et de ferry. Il fallait maintenant me trouver une auberge. Nous aperçûmes sur internet une sublime auberge. Elle était très bien entretenue, son jardin à l’anglaise richement fleuri et son somptueux portail doré me plurent. L’auberge était lumineuse, elle se nommait « La demeure du chevalier ». Elle était située en plein milieu de l’île. Je réservai de suite une chambre et rentrai chez moi pour préparer mes affaires.

Le lendemain matin, je partis pour Jersey. Ce séjour allait me changer les idées. Je montai dans le bus pour St Malo. Arrivé à destination, j’entrai dans un gros bateau blanc avec un long nez de la compagnie « condor ferry ». Il disposait aussi des bandes bleues et rouges sur les côtés du bateau. Je m’installai à l’intérieur pour 1h30 de voyage.
Une fois arrivé, je pris un taxi pour rejoindre mon hôtel située en pleine campagne, afin de me reposer et de me changer les idées. Mon taxi me déposa devant l’auberge enfin, pouvais-je vraiment la qualifier d’auberge ? Elle ressemblait plus à un vieux manoir abandonné. Cela ne correspondait pas du tout aux photos publiées sur internet. L’auberge était glauque, sombre. Un grand portail noir grinçait dès qu’on l’ouvrit. Le jardin n était pas entretenu, l’herbe y était très haute. Le béton de l’allée sur laquelle je marchais était craquelé. On entendait des corbeaux qui croassaient. Je frappai à la porte, elle s’ouvrit et une vieille dame apparut. Elle était étrange, presque effrayante. Sans doute anorexique, elle était malingre, ses yeux noirs s’enfonçaient dans leur orbite. Son visage était ridé, sa peau était sèche. Ses joues étaient creuses. Ses cheveux décolorés étaient abîmés et son nez était pointu comme celui d’une sorcière. Je me risquai à demander :
–Bonsoir madame, suis je bien à l’auberge « la demeure du Chevalier » ?
–Oui, répondit-elle d’une voix glaciale.

J’entrai et je montai dans ma chambre. Celle-ci était froide et mal entretenue. Le parquet et le lit grinçaient au moindre geste. Le plafond était humide, la poussière régnait dans cette chambre.En ressortant pour aller au restaurant, je croisai un homme assez jeune. Son teint était si livide, si transparent que l’on voyait ses veines. Je bus quelques bouteilles de vin. Une fois rentré à l’auberge, j’allai me coucher quand tout à coup j’entendis un bruit qui provenait du Rez-de-chaussée, ce bruit était constant et horrible, on aurait dit un hurlement de souffrance. Je sortis de ma chambre, je descendis les escaliers avec prudence quand je revis l’homme que j’avais croisé quelques heures avant. Je n’en croyais pas mes yeux, cet homme se transformait en squelette vivant. J’étais terrorisé, je courus pour regagner ma chambre, entendant du bruit, je me retournai, il était derrière moi, cette créature anormale me poursuivait ! J’étais pris de panique, mon sang se figea, j’écoutai ses grognements atroces. Quand tout à coup je n’entendis plus rien, je regardai partout : rien, il avait disparu. J’arrivai devant ma chambre, j’ouvris la porte. Il était là, juste devant moi, sa tête était atroce, il lui restait un petit bout de chaire sur la joue, il avait de longs doigts. Je voulus m’enfuir mais dans ma précipitation, je fermai la porte sur mes doigts, mon index et mon majeur saignaient. Je courus en dépit de la douleur au milieu d’autres cadavres vivants ! L’un d’eux me poussa dans l’escalier, c’est alors que je perdis connaissance.

Le lendemain, la vieille dame me trouva inconscient en bas des marches. Trop ivre, j’avais dû tomber en essayant de les monter. Je repris mes esprits lorsque je sentis soudain une douleur atroce au niveau de mes doigts. Ils saignaient.

Maximilien Honoré,Arthur Davy, Marius Mira, Lino Michault.


L’île maudite

Je m’appelle Lola, j’ai 14 ans. J’ai quitté mon collège en milieu d’année car mes parents avaient souhaité déménager à Jersey… une île maudite, je peux vous l’affirmer.

Tout commença le 1er avril 2017. Je préparais mes affaires pour aller dans ma nouvelle maison. Je me dirigeai vers la gare pour prendre mon train jusqu’à saint Malo, puis je pris le bateau direction Jersey.

Arrivée sur l’île, je n’eus pas le temps de découvrir ma maison que je devais aller visiter l’internat. Mes parents avaient voulu m’y inscrire afin que je remonte mes notes. Devant l’édifice, la directrice me montra ma chambre, j’y déposai mes affaires, ensuite elle me fit découvrir l’établissement. Je retournai dans ma chambre pour me reposer car le trajet avait été long. En fin de journée, je sortis pour visiter la ville. Au loin, je vis un château, il était vieux, biscornu, il n’était pas très bien entretenu. Il me donna des frissons.

Le lendemain matin, je me rendis en cours d’histoire. Le professeur nous annonça qu’on irait visiter le château de Guillaume le Conquérant. C’était celui qui m’avait bouleversée !

A la fin de la semaine, quand je rentrai à la maison et que j’annonçai à mes parents notre prochaine visite, ils me racontaient une histoire bien étrange. Apparemment, des adolescents qui étaient aller le visiter, avaient disparu.

Le soir, je me posais plein de questions sur le château.

Lundi matin, j’appréhendais mon départ. J’avais pris mon sac de pique-nique et mon sac de cours. Dans la cour, tout le monde avait hâte, moi je ne disais rien. Le bus arriva, nous montâmes dedans.

Arrivés au château, le professeur fit les groupes. Durant la visite, il fallait que nous trouvions des indices pour répondre à des questions. Nous rentrons dans le château et nous allions dans la première pièce. Je regardais partout, même derrière touts les tableaux pour repérer quelques éléments de réponse. Un tableau me sembla étrange, il était vieux et représentait un homme au regard vide, et au teint pâle, à la chevelure abondante. Je regardais derrière et j’appelai mes amis car je découvris un passage secret. Nous voulûmes y allez mais le professeur arriva et je remis le tableau pour ne pas éveiller les soupçons. Nous nous donnâmes rendez-vous le week-end suivant devant le château.

Quand j’arrivai, tout le monde était déjà là. Nous retournons dans la pièce secrète. Je perçus une odeur anormale. malgré ma lampe torche, je crus voir des ombres passer. Nous arrivions dans une pièce où il y avait plein de livres. Nous les regardions, je retirai un livre et je vis un fantôme, il avait un visage maigre, des yeux globuleux et de couleur pers. Son regard était sombre. Il ressemblait étrangement à Guillaume le Conquérant. Je me mis à crier de peur. Nous partîmes en courant mais le fantôme traversa les murs et nous rattrapa. Il se mit devant la porte d’entrée, nous étions bloqués. L’horloge sonna minuit et étrangement le fantôme disparut. Nous sortîmes en courant, tétanisés de peur.

Était-ce un rêve ou la réalité ?

Alexandra Roppert et Mélyne Le Luherne


LE MYSTÈRE ROYAL

Lydia, Emma, Sonia et moi avons vécu l’année dernière une histoire incroyable que nous allons te raconter en toute honnêteté.

Il était à peu près 4 heures du matin, nous partions pour un voyage scolaire à Jersey. Nous étions fatigués. Nous prîmes le bus pour regagner le port de Saint Malo où nous devions embarquer. Tu dois penser que cela n’a rien de bien extraordinaire, mais attends un peu, tu vas voir.

Nous pénétrâmes à l’intérieur du bateau, le hall était sublime, au plafond se trouvait de magnifiques lustres, au sol beaucoup de tables et de chaises étaient posées sur de gigantesques tapis ronds, de couleur pourpre. Derrière ces chaises, on trouvait une cafétéria qui était très appétissante, tu aurais vu ça, on pouvait y acheter des gâteaux, des boissons de toutes sortes. Puis, nous sortîmes sur le pont car Lydia commençait à souffrir du mal de mer. Comme nous ne nous sentions pas très bien non plus et que le mal de mer ne se dissipait pas, nous décidâmes d’aller aux toilettes pour nous rafraîchir le visage.

Nous passâmes par le hall puis nous empruntâmes un couloir sombre qui était terrifiant. Les lumières clignotaient bizarrement, une ampoule défaillante sans doute. Une fois dans les toilettes, la lumière s’éteignit totalement. Un bruit bizarre nous surprit, comme si quelqu’un tapait sur le mur, nous fûmes prises d’un sentiment d’effroi. Une sorte d’ombre apparut, ou plutôt un spectre, une âme errante.Nous étions dans les toilettes lorsque, d’un seul coup, la lumière se ralluma. Au niveau des lavabos, une enveloppe, qui n’était pas là auparavant apparut. Nous l’ouvrîmes, elle contenait une feuille de papier vieilli sur laquelle était inscrite la lettre L. Notre sang se glaça. Nous décidâmes de sortir à l’extérieur, tout paraissait normal, peut être que hors de ces toilettes, rien ne s’était passé. Le mal de mer nous avait peut-être trompées.

La journée se passa, nous arrivâmes à l’auberge, nous allâmes directement dans notre chambre pour nous reposer, tant nous étions fatiguées. La chambre était faite de lits superposés dont les draps étaient brodés, une moquette rouge était disposée sur le sol et une grosse armoire de bois était posée près de l’immense fenêtre qui donnait sur le jardin. Les chambres étaient simples mais suffisaient amplement à nos besoins. Nous nous allongeâmes sur le lit quelques instants. Nous quittâmes l’auberge afin de visiter les Wars tunnels qui avaient servi d’hôpital lors de la seconde guerre mondiale.Nous allions dans les tunnels par petits groupes, nous nous étions mis Lydia, Emma, Sonia, et moi. Nous marchions vers les chars d’assaut quand nous perçûmes de nouveau un bruit, en réalité le même, aussi étrange que celui qu’on avait entendu dans les toilettes du bateau. La lumière se mit à clignoter, puis s’est totalement éteinte. Le même spectre que nous avions vu auparavant dans les toilettes est réapparu et quand les lumières se rallumèrent, une enveloppe apparue auprès de la roue du char. Nous décidâmes de l’ouvrir. Cette fois, c’est la lettre E que nous vîmes. Emma décida de la garder avec elle.Nous rentrâmes à l’auberge et sur le chemin du retour, nous étions toutes très perturbées, nous nous demandions ce qu’il se passait. C’était étrange ! Nous étions devenues plus silencieuses, plus discrètes et plus craintives aussi.

Quand nous arrivâmes à l’auberge, nous décidâmes d’aller parler discrètement dans la salle où se trouvait la télévision, des fauteuils, un billard, un babyfoot, et une table de Ping pong. Il n’y avait personne. Nous nous assîmes sur l’un des nombreux canapés lorsque nous entendîmes une porte claquer et là, comme tu dois te l’imaginer, la lumière s’éteignit de nouveau, une lueur blanche réapparu, c’était comme si elle nous observait et nous suivait. Quand la lumière se ralluma, une enveloppe était posée dans les buts du baby-foot. Nous l’ouvrîmes et cette fois ci, nous vîmes la lettre O. Je décidai de la garder.

L’après-midi, il fallait que l’on aille dans le château qui se trouvait près de l’auberge, nous devions, comme cela était prévu, y faire une chasse au trésor. La 3e étape nous menait dans la chambre de la reine qui se trouvait tout en haut de la tour. Nous étions très compétitives et nous décimâmes de prendre de l’avance. Nous partîmes en courant dans les escaliers qui menaient à la chambre. Nous y arrivâmes et la porte claqua derrière nous. Sonia aperçut une enveloppe sur la cheminée. Cela nous paru étrange, étant habituées à en trouver seulement après que les lumières se soient éteintes et qu’un raffut se soit fait entendre. Quand nous l’ouvrîmes, c’était la lettre N que nous aperçûmes. Nous sortîmes chacune la lettre que nous avions gardé et Lydia lut à voix basse

–Léon ?

A ce moment précis, un livre tomba de l’étagère qui se trouvait derrière nous, nous sursautâmes et nous nous retournâmes. Nous vîmes sortir de ce dernier sortie une reine. Mais pas n’importe laquelle, c’était Elisabeth, la reine d’Angleterre ! Ou son apparence immatérielle. Sa peau était d’un blanc porcelaine presque translucide. Elle avait environ trente ans. Ses cheveux roux parfaitement relevés en une coiffure digne d’une reine, paraissaient doux comme de la soie. Son grand front large et saillant dominait son visage. Ses sourcils peu apparents étaient courbés au-dessus de ses yeux qui reflétaient son dédain. Son regard était perçant. Son nez de forme convexe lui donnait un air malicieux. Sa bouche rosée était fine et en forme de cœur. Son menton était pointu et lui allongeait le visage. Elle était vêtue d’une robe blanche décorée de dentelle et de motifs brodés. Au bout de ses manches et sur le bas de sa robe se trouvaient des volants légèrement dorés. Elle portait des chaussures à talons assorties à sa toilette. Elle se déhanchait, le dos droit, les épaules en arrière, la tête relevée de manière à voir où elle mettait les pieds. Elle tenait du bout de ses doigts sa robe pour ne pas marcher dessus. Nous étions paralysées de peur, abasourdies. Aucun mot ne pourrait décrire notre tétanie sur le moment. Nous criâmes et la reine s’exclama :

–Doucement… Cessez ce raffut je vous prit mesdemoiselles !
Nous lui répondîmes en essayant tant bien que mal de parler comme à son époque.
–Nous vous demandons de nous excuser mais ce n’est pas très habituel de voir un fantôme.
–Certes, je veux bien vous l’accorder, mais ce n’est pas non plus la peine de hurler comme de véritables bambins ! s’indigna-t-elle.
–Madame, pourrions-nous vous posez une question quelque peu indiscrète ?
–Si ce n’en est qu’une, je veux bien y répondre.
–Que veut dire Léon ?
La reine hurla d’épouvante
–Veuillez ne plus parler de la personne qui m’a ôté la vie, je vous prit !
–Nous sommes désolées…

Elle nous ordonna de sortir de la chambre, ce que nous fîmes immédiatement. Nous rentrâmes à l’auberge, dînâmes et décidâmes d’aller nous coucher car nous étions exténuées. Mais avant cela, nous avions chacune mises une des quatre lettres sous oreiller.

Quand nous nous réveillâmes le lendemain matin, notre premier réflexe fût de regarder si les lettres étaient encore là. Elles avaient étrangement disparu. Nous étions en totale incompréhension, était-ce un rêve ? Ce que nous avions vu était-il réel ? Nous allâmes au self, et ce que nous lûmes sur le menu nous surprit, il était inscrit :

Lunch
Eggs With toast
Orange juice and Fish and chips
Nutts and chocolate mixe in a brownie

Emma nous dit apeurée :
–Les filles, regardez !

Elle nous montra les premières lettres de chaque ligne du menu, c’était un anagramme qui formait le mot Léon…

Guillois Ilona, Le Marrec Louann, Potier Talia, David Léna


La vision

Le 18 mai 2015, je vécus une terrible journée. Je m’appelle Milo, j’ai 14 ans et je vis à Elven, petite ville de Bretagne. Je vivais en famille d’accueil depuis maintenant 3 mois. Depuis que mes parents étaient décédés dans un accident de voiture, je n’avais plus le goût de vivre, j’étais devenu réservé et renfermé. Revenons sur cette terrible journée, on m’avait annoncé ce stupide voyage scolaire à Jersey. Sérieusement ? Comme si j’avais envie d’y aller ?! Pourtant, pensant que ce séjour allait me changer les idées, ma famille d’accueil m’inscrivit sans me demander mon avis.

J’eus l’impression que le trajet s’était effectué en un seul clignement d’yeux, car nous étions déjà à quelques minutes de l’auberge de jeunesse lorsque je me réveillai. Lorsque je l’aperçus, celle-ci me glaça le sang. Bordée d’une forêt de sapins, elle était composée de deux tourelles sur les côtés et d’un bâtiment principal au milieu. Une atmosphère sinistre régnait. Soudainement, des nuages et un vent glacial apparurent et le directeur de l’auberge nous accueillit et nous fit entrer. Il avait des allures de vampire.

En rentrant dans l’édifice, je me sentis immédiatement oppressé. J’aperçus, entre les élèves de ma classe, un immense escalier sur lequel était posé un long tapis de velours rouge qui jonchait toutes les marches. Au loin, je distinguais un couloir sombre et plusieurs portes qui devaient être celles de nos chambres.

Dans la soirée, j’entendis toutes sortes de bruits anormaux m’empêchant de dormir. Je tentai de me rendormir lorsque tout à coup, je vis une ombre ! Une terreur insurmontable s’empara de moi. L’envie de quitter cet endroit me prit. J’ouvris ma porte et me précipitai dans l’escalier. Mon cœur battait à m’étouffer, je sortis et courus jusqu’à la route. Je ne réfléchissais plus, je courais droit devant moi dans la pénombre. Soudainement, je sentis que quelqu’un me suivait. Oui il était là ! Juste derrière moi ! C’était un homme si frêle ! Son grand visage était carré, ses yeux allongés et son regard si froid me firent trembler de peur. Il avait un strabisme convergent. Son front semblait large et ridé. Ses cheveux blancs étaient crépus, son nez écrasé. Une sueur froide inonda tout mon corps, mes jambes étaient sur le point de céder. Je revis mes derniers mois défiler ; la mort de mes parents, ma famille d’accueil et ce voyage. Soudain, un son lugubre et strident retentit derrière moi. Je vis un tunnel sombre que je décidai d’emprunter afin de m’abriter. J’y observai une multitude de casques datant de la guerre, je regardais à mes pieds et reconnus un casque par sa forme ronde et son protège nuque à l’arrière, nous avions vu cela en histoire, c’était un casque allemand de la seconde guerre mondiale… Je compris que ce tunnel avait alors servi de refuge pour soigner les soldats. Une ambiance horrible régnait. Je voulus prendre un casque quand j’eus une vision, comme un flash, l’histoire du soldat qui avait sans doute porté ce casque me saisit. Il devait être mort dans d’affreuses circonstances. Peut-être s’était-Il fait tirer une balle en pleine tête. Peut-être était-il décédé dans le lit d’hôpital. Je ressentis une douleur atroce ! Sa douleur ? Mes dents s’entrechoquèrent à se briser et je le vis apparaître devant moi. Il me salua étonné, et me demanda :

–Je m’appelle Scott et toi ? s’enquit-il.

Je ne pus répondre tellement j’étais paralysé par la peur. Je sentais mes cheveux se hérisser.

–Allons, ne t’inquiète pas, je ne vais pas te faire de mal.
–Qui êtes vous ? m’informais-je.
Je tremblais à l’idée de lui avoir adressé la parole.

–Je suis Scott Hermann je suis hum un…rescapé ou….une victime de la guerre 39-45, déclara-t-il.
Son regard devenait livide.

–Vous êtes un nazi ?! m’écriais-je. Je reculais prudemment et maladroitement.
–Je sais, tu me prends pour un national-socialiste mais je n’avais point le choix, c’était cela ou l’exécution de toute ma famille, écoute petit, la guerre n’était pas une partie de plaisir. Lors d’une bataille, un américain m’a tiré une balle en pleine tête, les médecins n’ont pas réussi à l’extirper de mon crâne et j’en mourus le lendemain, conclut-il.

Je tremblais, cette histoire était si émouvante et cette mort, oui, cette mort…, mais attendez ! Il se tenait pourtant à quelques centimètres de moi ! Mais pourquoi était-il ici ?! Mon cœur battait à m’étouffer et mes tempes étaient serrées. Soudain, toujours saisi d’effroi, je m’effondrai par terre et perdis connaissance. Le lendemain, on me retrouva inconscient, allongé dans le tunnel.

Léna, Perrine, Laurane, Pauline


Panique dans les Wars Tunnels.

Que s’est-il vraiment passé pendant ce séjour ?C’était le 25 juin 2017, moi, Thomas, élève de quatrième C au collège Simone Veil, je partis à Jersey pour un séjour linguistique très tôt ce jour là. À 5h du matin, le car démarra, direction saint-Malo, la cité corsaire. À l’intérieur, l’ambiance était festive, les élèves braillaient et chantaient à tue-tête. Je ressentis un léger mal de tête qui devait être causé par le bruit.Deux heures plus tard, nous arrivâmes à destination. Nous descendîmes, prîmes nos valises dans la soute et marchâmes jusqu’aux quais. Le port était vieux et gigantesque, rempli de bateaux tous plus grands les uns que les autres, de bouts et de cargaisons diverses et variées. Il dégageait des effluves de poissons. On entendait le rire des mouettes. Nous nous dirigeâmes vers le ferry qui faisait la liaison St-Malo/St-Hélier et embarquâmes à bord.

Pendant la traversée, mon mal de tête empira. J’en parlai avec le professeur Dupont qui me répondit que j’avais le mal de mer et que ça passerait, il me rassura et me donna un sac. Nous arrivâmes au port de Jersey : il ressemblait à celui de saint-Malo. Aussitôt à terre, nous laissâmes nos bagages à l’auberge et allâmes visiter les Wars tunnels. Ce site était un hôpital de guerre, datant de 1939. Il est aujourd’hui très abîmé à cause des obus qui l’avaient partiellement détruit, mais il est encore entretenu.Pendant, la visite je regardais émerveillé les objets exposés en me posant mille et une questions. Perdu dans mes pensées, je m’égarais dans un tunnel interdit à la visite. Lorsque je revins à mes esprits, je ne vis plus le groupe et me croyant en retard, j’accélérai le pas. Pendant ma course, je trébuchai et me cognai la tête contre le sol.J’étais légèrement étourdi. En me relevant, je vis une lumière blafarde plus loin dans le tunnel.Je me dirigeai vers sa source et je perçus un bruit de machine qui s’amplifiait au fur et à mesure que j’avançais. Je débouchais sur une grande salle pleine de lits d’hôpital rouillés. Partout, tout n’était que cris et douleur. Des gens étaient couverts de sang. Je ne comprenais pas !Cette scène ne faisait pas partie de la visite. Je me demandais où j’étais passé, où était le groupe lui aussi ? Je commençais à m’affoler quand je vis un soldat se diriger vers moi l’air intrigué. Il se mit à me parler et je n’y compris rien. Il devait parler allemand. Je lui dis :

–Je suis français et je ne parle que français et anglais.

Il me regarda et cria. Aussitôt d’autres soldats arrivèrent et me ligotèrent avec une corde. J’étais terrorisé. Ils m’emmenèrent devant quelqu’un qui se à me parler avec un fort accent :

–Français ? m’interrogea-t-il.
–Oui, répondis-je.
–Les français sont des ennemis ! asséna-t-il.
–Mais je ne suis qu’un pauvre touriste, lamentais-je.
–Touriske ? Connait pas. Emmenez-le au cachot. Il sera fusillé avec les autres ! me condamna-t-il.

Mon cœur battait à tout rompre, de la sueur coulait en abondance sur mon front. J’étais terrifié. Je remarquais alors, que les lumières clignotaient faiblement, les murs étaient comme neuf et toutes les machines étaient en état de fonctionnement. Nous étions en 1942 !

Alors que nous passions à côté d’un tunnel, je pris mes jambes à mon cou et, poussé par la peur, je réussis à les semer. Je courrais lorsque je trébuchai de nouveau et m’étalai de toute ma longueur sur le sol.Je me relevais prestement, et regardai derrière moi pour voir s’ils ne m’avaient pas rattrapé. Mais, en me retournant, je vis ou plutôt je ne vis plus de lumière. Je tendis l’oreille et perçus des cris au loin. En me rapprochant, les appels devenaient plus net et lorsque je compris ce qu’ils disaient, je repris espoir car je reconnu les voix de mes amis qui criaient :

–THOMAS…THOMAS…
–Je suis là ! m’écriai-je avant de m’écrouler au sol.

Le professeur Dupont me retrouva inconscient, il m’amena directement à l’hôpital et mes parents vinrent pour me ramener à la maison.

Une semaine plus tard, je reçus une lettre de l’hôpital me disant que j’avais été victime d’un traumatisme crânien suite à un choc au niveau de la zone frontale et qui aurait pu provoquer des hallucinations. J’étais pourtant sûr d’avoir vécu cette aventure : la corde avec laquelle ils m’avaient ligoté se trouvait dans mon sac à dos, ils avaient mal serré le nœud.

Pierre et Anthony


LE VOYAGE TOURMENTÉ

Nous étions à Elven, le 2 mai 2017, c’était un beau jour de printemps. Marion, Margaux, Juliette et moi nous promenions dans une forêt paisible, fleurie et ombragée. Les oiseaux dominaient ce lieu enchanteur de leur chant mélodieux. Margaux avait les yeux noisette, les cheveux noirs épais et ondulés tandis que Marion avait les yeux sombres et les cheveux noirs, lisses et fins, Juliette avait comme toutes les autres les yeux et les cheveux foncés. Et moi, Caroline, j’étais blonde avec les yeux verts d’eau.Cela faisait vingt ans que nous nous connaissions et depuis toute petites, nous avions cette passion pour la littérature, nous étions des inconditionnelles de Victor Hugo. L’anniversaire de Juliette approchait, elle était née un 9 juin. Nous voulions lui faire un surprise. Nous décidâmes de lui organiser un voyage à l’étranger.

–Nous pourrions aller à Jersey ?
–Oui, très bonne idée ! Ce serait super de visiter le château de Victor Hugo, précisa Margaux.
–Nous pourrions profiter du soleil, nous baigner aussi ! s’écria Marion.
–Juliette serait ravie en plus de partir pour son anniversaire ! m’exclamai-je.

Ce soir là, en m’endormant, je pensais avec joie à notre voyage ! Le jour du départ, nous déposâmes nos valises dans le coffre de la voiture de Marion. Arrivées au port gigantesque de St Malo, nous embarquâmes dans un bateau luxueux. Depuis le navire, nous eûmes le plaisir de voir des marsouins nager autour du ferry. Après quelques centaines de mètres parcourus, le mal de mer m’envahit. Je devins toute pâle, ma tête tournait. Alors, je décidai de m’asseoir sur l’un des sièges somptueux sur le pont du bateau. Au loin, nous apercevions les côtes de Jersey.

Dès notre arrivée sur l’île, nous cherchâmes un endroit où nous pourrions passer la nuit.

Le jour suivant, au soleil couchant, nous allâmes visiter le château où avait vécu notre célèbre Victor Hugo. Nous y entrâmes silencieusement. Il était lumineux, imposant, décoré de lustres somptueux et de rideaux rouge vif en velours. Nous montâmes à l’étage, et, poussées par notre curiosité, nous allâmes dans une pièce qui semblait fermée. En rentrant, nous vîmes un tableau de Victor Hugo. Il y était représenté de face. Son visage était rond, ridé et joufflu. Son nez était épais et petit. Sa fine bouche semblait cachée par une moustache et une barbe abondante. Son regard était profond et ses cheveux, fins et blancs.

Après l’avoir contemplé avec joie plusieurs minutes, j’aperçus un vase sublime, je m’approchai pour le toucher mais je le fis tomber. Mes amies se retournèrent vers moi et me lancèrent un regard noir. Le tableau où Victor Hugo était peint s’agita comme-ci quelque chose voulait en sortir. Il me sembla qu’une ombre curieuse se dessinait sur le mur de la pièce. Je me dis que c’était peut être mon imagination qui me jouait des tours. Mais celui-ci se remit à bouger. Mes poils se hérissèrent, une sueur froide coula sur mon front et Victor Hugo prit vie ! Nous fûmes prises d’effroi. Mon sang se figea et je poussai un cri horrible. Victor Hugo s’approcha peu à peu de nous, notre cœur battait à nous étouffer. Prises d’horreur, nous descendîmes à toute vitesse l’escalier. En me retournant, je m’aperçus qu’il nous poursuivait. Après quelques minutes, celui-ci n’était plus à notre poursuite. J’étais très déstabilisée par ce qui venait de se produire. Avec tous ces événements, nous oubliâmes même l’anniversaire de Juliette.

Je me réveillais, à l’aube, la gorge nouée, sur le parquet ciré du château en me demandant si j’avais fait un cauchemar ou bien si c’était la réalité. J’étais si persuadée d’avoir vu Victor Hugo !

Nous remontâmes tétanisées à l’étage et sous le tableau, je constatai avec stupeur un petit morceau du vase qu’il m’avait semblé avoir cassé en mille morceaux.

Réalisé par Morgane Julie Manon et Camille